Notre Travail

Notre Travail




Sini Sanuman travaille au Mali, en Afrique de l’Ouest, pour convaincre d’une part les parents de ne pas faire exciser leurs filles et d’autre part les exciseuses d’arrêter d’exciser.

Notre travail consiste en de multiples réunions, parfois avec des villages entiers, et nous utilisons aussi beaucoup toute forme de médias.  Nous travaillons avec le bouche à oreille, par l’intermédiaire de grandes animations et formations, parfois avec des villages entiers, et avec les médias. 

Nous avons convaincu 151 exciseuses d’arrêter la pratique jusqu’en Novembre 2023.  Nous avons aidé beaucoup d’entre elles à commencer un nouveau métier et beaucoup sont devenues nos meilleures portes paroles, disant aux autres pourquoi elles ont arrêté et encourageant d'autres exciseuses à faire la même chose.

Dix-sept villages ont décidé ensemble d’arrêter de couper leurs filles avec Sini Sanuman et presque tous ont célébré leurs décisions avec des cérémonies, dont la plupart étaient télévisées.  La liste de villages d’abandon, que nous avons commencée avec le Ministère des Femmes, a maintenant 1,400 villages, avec les villages convaincus par d'autres ONG.

Sini Sanuman a pris des signatures de plus de 80,000 Maliens sur le Pacte Contre l’Excision et plus de 3,000 sur le Pacte Contre les Violences Basées sur le Genre.  Nous avons soumis des signatures 2 fois à l’Assemblée, en 2007 et 2015, pour les encourager de passer une loi contre l’excision.  Nous encourageons le Conseil National de Transition (CNT), le gouvernement courant, à reviser le Code Pénal pour pénaliser l’excision.

Nous utilisons la musique et la danse pour répandre le message, avec un album “Stop Excision” et 5 clips que nous mettons sur les ondes souvent.

Notre bureau est à Bamako, la capitale du Mali.
Reportage à la télévision malienne sur une cérémonie villageoise pour marquer la fin de l’excision à N’Golobougou, le 22 sept 2018.
Reportage sur ARTE, la chaîne franco-allemande, en février 2017.

Nous avons diffusé cette bande-annonce et le film « Au nom de ta fille » à la télévision malienne en 2019-2020. 
Cliquez sur l'image ci-dessus pour regarder.

En plus de notre travail normal, qui est décrit en plus de détail en bas, Sini Sanuman a fait les projets qui suivent récemment.

En 2023, 3 nouveaux villages ont célébré leurs décisions collectives d’abandonner la pratique de l’excision: Taliko 2 en Juin et Koyambougou et Djédjéni en Semtembre. Kaniba Baguiya a fait toutes les animations qui ont produit ces décisions. Voici les filles qui ont chanté “Il Faut La Laisser En Paix” et dansé à la cérémonie à Koyambougou, contentes qu’elles n’avaient pas été coupées.



Barama Kanté, une ancienne exciseuse, est en haut. Elle est venue à la cérémonie à Koyambougou pour exprimer sa joie de ne plus faire du mal aux filles. A part Barama, il y a 3 autres exciseuses qui ont laissé la pratique avec Sini Sanuman en 2023. Une d’entre elles, Korotoumou Kané, allait exciser la fille d’un ami de notre président Siaka Traoré. Quand il s’est arrêté pour saluer son ami, et compris la situation, il a convaincu tout le monde de ne pas continuer. Il a sauvé 4 filles ce jour avec cette conversation, aussi bien que les autres filles que Kototoumou aurait exciser dans le futur.


Sini Sanuman a formé des acteurs institutionnels sur l’intégration dans les programmes et politiques sectorielles, du budget sensible au Genre. Les 7 ministères: Justice; Femmes; Education; Solidarité; Religion et Culte; Santé et Action Social; et Administration Territoriale, plus l'Assemblée Nationale, le Haut Conseil des Collectivités et le Conseil Economique, Social et Culturel étaient formés dans les zones de Sikasso et Segou et les Communes I, III et VI de Bamako. L’activité a été financé par le PNUD en 2020-2021.



En 2020-2021, sous le financement de la Banque Mondiale à travers le ministère de finances et de l’économie du Mali, dans son projet de relance et de reconstruction économique PRRE, nous avons réalisé des activités suivantes à Konna à Mopti et Ansongo à Gao:

  • Formé des agents de la santé sur la prise en charge clinique des survivante.
  • Formé des enseignants et les Leaders communautaire sur les problématiques de l’excision et autres formes de VBG telles que le viol, les abus exploitations sexuelles et le harcèlement sexuel.
  • Formés la composante communautaire et les agents des projets et programmes des zones d’intervention sur le Mécanisme de Gestion de Plainte.
  • Produit des émissions radio pour sensibiliser les communautés en faveur de l’abandon des Excisions et autres formes de VBG.
  • Produit des affiches pour faciliter les orientations vers un référencement adéquat des survivantes vers les services de prises en charge appropriée (santé, psychosociale, juridique, sécurité et abris).
  • Produit des affiches de sensibilization contre l’excision.

 

L'affiche qui montre où aller pour de l’assistance à Ansongo. Cliquer sur l'image pour l'agrandir.

Rèunion à la mairie d’Ansongo pour organiser le projet

Equipe Protection à Konna montrant la solidarité

Cinquante 50 victimes/survivantes de l'excision et autres formes de violence basées sur le genre VBG ont été formées en gestion de projet et ressource et appuyées à leur installation pour assurer leurs autonomies, sur le financement de l’UNFPA en Octobre 2021.




Des animations ont été réalisées à Sans Fil, un quartier situé en commune II du District de Bamako. Les sessions ont touché les groupements de femmes avec participation des hommes, écoles et centres de santés en 2022, Les thèmes abordés étaient les MGF Excision et ses problématiques inclues d’autres formes de VBG. Dans la même localité, les Leaders religieux et costumiers ont été renforcé sur les problémes de l’excision et autres formes de VBG les 23 et 24 Mai 2023. L’activité a été financée par la Fondation Proche Afrique. Suite aux activités, deux exciseuses identifiées ont déclaré leur abandon et promeuvent d’autres activités génératrices de revenu AGR.

Une des animations à Sans Fil

Mariam Ballo, une des deux exciseuses qui ont arrêté d’exciser à cause de notre travail à Sans Fil, avec Fanta Keita et son Certificat d'Honneur et son nouveau travail

En consortium avec des partenaires, ADICO (Association pour le Développement de l’Initiative Communautaire ONG) et COFESFA (Collectif des Femmes pour l’Education, la Santé Familiale et l’Assainissement), appelé Consortium JIGIFA (Satisfaction), nous traitons 100 victimes d'excision et mettons des messages radio contre l’excision dans les zones du projet à Sikasso, Ségou, Mopti, Koulikoro et Kayes, avec financement de la Banque mondiale/SWEDD. Le projet a démarré en Octobre 2022 et continue à ce jour.

Concertation des résponsables des différents villages à Kayes, au début du projet SWEDD

Travaux de groupe pendant la concertation des résponsables des différents villages à Koulikoro, au début du projet SWEDD

Nous avons mis un nouveau panneau publicitaire à Sikasso, près du rond point de la Direction Régionale de la Santé et renouvelé le panneaux au Centre Awa Keita à Bamako en 2023.

Le panneau publicitaire à Sikasso.

Le panneau publicitaire à Bamako.

En 2019 et 2020, nous avons fait beaucoup de médias. On a diffusé un vidéo que nous avons produit avec des députés qui parlaient de l’importance d’une loi au Mali contre l’excision 6 fois. Nous avons diffusé la bande annonce et le film entier “Au Nom de Ta Fille.” Le film a passé 2 fois à la télé Malienne et la bande d’annonce, 10 fois.  Voir la bande annonce ici.



Le Pacte Contre l’Excision

Depuis 2001, nous avons lancé une campagne de signatures avec le Pacte Contre l’Excision, qui invite les Maliens à promettre de ne jamais faire exciser leur fille. Le Pacte demande aussi si le moment est propice pour une loi au Mali contre l’excision. La grande majorité des gens qui signent le Pacte disent “Oui, maintenant nous voulons une loi.”  Cliquez ici pour consulter le Pacte contre l'Excision.

En Octobre 2007, nous avons présenté 30 000 signatures à l’Assemblée Nationale malienne. Nous espérons que ces signatures aideront à faire voter une telle loi. Comme le président de l’Assemblée Nationale Dioncounda Traoré nous l’a demandé, nous sommes en train de préparer un changement de la loi avec les Commissions Loi et Santé.

Fin 2008 et début 2009, nous avons organisé une série d’ateliers et nous avons formulé une proposition de loi que nous avons présentée à l’Assemblée Nationale en janvier 2009.  En mai 2015, nous avons soumis plus de 68 000 signatures pour le Pacte contre l’Excision à l’Assemblée Nationale. (voir photo)

Des personnes engagées ainsi que nos groupes partenaires ont recueilli ces signatures pour le Pacte contre l’Excision et ont continué jusqu’en 2017, où nous avons élargi le Pacte pour y inclure le mariage forcé et d'autres formes de violence faites aux femmes et aux filles.  Ce nouveau “Pacte contre les Violences Basées sur le Genre” est notre nouvelle façon de juger le succès de notre organisation et d'influencer l'Assemblée.  Cliquer ici pour le consulter.

Parmi nos groupes partenaires on trouve:
  • Amnesty International
  • Planned Parenthood International
  • le Centre Djoliba, ainsi que d’autres groupes locaux.
A partir de janvier 2019, nous avons obtenu plus de 75 000 signatures pour le Pacte contre l’Excision et plus de 3 000 signatures pour le Pacte contre les Violences Basées sur le Genre.

Nous gardons une liste des personnes célèbres qui signent les Pactes. Cette liste est longue et impressionnante et nous l’avons donnée à l’Assemblée Nationale malienne avec l'ensemble des signatures. La liste contient entre autres:
  • l'ancien président de l’Assemblée Nationale Dioncounda Traoré
  • des artistes populaires tels qu’Ali Farka Touré et Oumou Sangaré
  • des dizaines de députées, maires, leaders religieux et autres grandes personnalités de la société malienne.
Le résumé que nous distribuons contient des informations sur les MGF (mutilations génitales féminines) ainsi que des citations de chefs religieux. Nous trouvons que le simple fait de décrire les problèmes que cause l’excision impressionne les gens, et les citations montrent que beaucoup de chefs religieux de nos jours sont contre l’excision.  Cliquer ici pour voir le sommaire avec les citations des chefs religieux.
Siaka Traoré soumet plus de 
68 000 signatures pour le Pacte contre l’Excision à la Commission Parlementaire contre les Violences Faites aux Femmes à l’Assemblée Nationale en Mai 2015, avec Madame Kadidia Sidibé de l’AMSOPT , l'un de nos groupes partenaires.
Un sympathisant de Sini Sanuman, Broulaye Sidibé, montre à l’ancienne exciseuse Mamou Traoré comment tenir le stylo pour signer le Pacte Contre l’Excision.

Réunions Publiques

Une de nos méthodes principales pour répandre notre message est d’organiser de grandes réunions publiques. Une animation consiste à expliquer les méfaits principaux de l’excision, en utilisant des images GRAAP, des vidéos ou des photos montrant les complications des MGF.

Après les discussions et les questions, les gens qui sont convaincus sont invités à signer le Pacte Contre l’Excision. Parfois nous montrons des films. Sini Sanuman organise à peu près 200 réunions publiques de ce modèle par an. Avec en moyenne 40 personnes par réunion, à peu près 8 000 personnes assistent à nos présentations par an. A la fin des réunions, parfois nous demandons aux gens de se lever pour montrer leur soutien, et presque tout le monde le fait.
Fili Mariko de Sini Sanuman conduit une animation dans un marché en 2011.

Décisions Villageoises

Au cours de 4 réunions, la population de Moussala, un village proche de Bamako en Kalabancoro, a décidé d’arrêter d’exciser et a adopté la Déclaration de Moussala. Ils ont célébré leur décision le 12 Mars, 2005, avec des discours, des chansons, de la musique, de la danse et un grand festin. En juin, un village voisin, Tamala, a organisé une cérémonie semblable retransmise à la télévision nationale. En Novembre 2006, un troisième village, Konibabougou, a marqué sa décision collective avec une cérémonie publique. Dans chaque cas, le chef du village a joué un rôle important. Kariba Coulibaly, le chef de Konibabougou, a parlé avec d’autres chefs de villages voisins de l’idée d’élargir la zone sans excision. Quelques uns d'entre eux ont eu l'aire intéressé. Un quatrième village, Missalabougou, a pris la même décision et a célébré sa cérémonie en juin 2007. Une partie intéressante de cette cérémonie était la participation des filles du village qui n’étaient pas excisées grâce à notre travail. (voir photo)

En mars 2007, Moussala a posé une plaque disant qu’ils n’excisent pas dans leur village, et ils ont fait une cérémonie de renouvellement de leur décision, qui a été retransmise à la télévision nationale, au journal quotidien. Au cours de cette cérémonie, les filles ont aussi chanté leur chance d’avoir été épargnées de l’excision et les deux anciennes exciseuses du village ont reçu des Certificats d’Honneur de la part des agents du Programme National de Lutte contre l’Excision (PNLE). Une de ces anciennes exciseuses est une chanteuse qui a animé la fête à Moussala, et qui aussi nous a rejoint à Tamala en juillet 2007, quand ce village a renouvelé sa décision collective avec une autre cérémonie pour poser une plaque destinée à ce que tout le monde la voie.

En 2008 et 2009, Sini Sanuman a travaillé dans 10 villages dont Soba, Colonda, Pièkabougou et Arounabougou étaient en Dogodouman, près de Konibabougou, le village de Kariba Coulibaly. Il nous a accompagné pour toutes les sorties dans ces villages, ce qui explique pour quoi les choses ont si bien marché.  En janvier 2009,
Soba a célébré sa décision d’arrêter d’exciser. Le chef de Soba a aussi pris l’initiative de contacter d’autres chefs afin de les maintenir au courant de ce qu’ils ont fait. De l’autre côté de la ville, en Sanankoroba, N’Tabakoro a célébré sa décision d’arrêter l’excision en février 2009.  Colonda, Pièkabougou et Arounabougou ont eu une cérémonie collective en Colonda en novembre 2009. Cette cérémonie a été retransmise à la télévision nationale. Une innovation de ces villages était l’effort d’impliquer le maire de la commune rurale de Dogodouman. C’était une bonne idée, mais cela nous a pris beaucoup de temps, dans la mesure où nous avons découvert en cours de route que le maire n’était pas avec nous dans cette lutte. Donc il a fallu qu’on attende la prochaine élection et, heureusement, le nouveau maire était d’accord avec nous.

En 2012, le chef de Tamala, notre deuxième village à arrêter l’excision, a appelé notre bureau pour dire qu’il avait entendu que certains villages voisins étaient en train de planifier une grande cérémonie d’excision. Il voulait que notre président, Siaka Traoré, le joigne pour essayer de les en dissuader. Au cours d'une tournée de 3 jours, Siaka et le chef ont visité les villages de Wélessebougou, N’Gassa et Falou. Ils ont convaincu les gens de Wélessebougou et N’Gassa de laisser tomber l’idée. A Falou, au lieu d’exciser 27 filles, ils n'en ont que excisé 9. En tout, nous avons ainsi sauvé 62 filles dans ces 3 villages.

En 2013, Sini Sanuman a travaillé dans les villages de Marena et Madina dans le cercle de Kati, Sofeto Nord, et en juillet 2013, ils ont chacun célébré leurs décisions d’arrêter l’excision. Les deux chefs ont parlé et annoncé une innovation: quiconque ne suivrait pas la décision collective serait puni d'une amende. A Marena, l'amende était de 50 000cfa, et à Madina, de 25 000cfa. Ce sont les premiers villages, à notre connaissance, qui ont décidé d’avoir une amende. Deux semaines après ces décisions, un village près de Marena, Néguébougou, a annoncé sa décision d’arrêter d’exciser ses filles, lui aussi.

Un autre village où nous avons travaillé en 2013 est Bendougouni, dans la commune de Bendougouba, cercle de Kita. A cause des contraintes financières, ils n’ont fêté leur décision qu’en 2019. Ils ont choisi le 6 février, la Journée Internationale de Tolérance Zéro aux MGF pour leur cérémonie. (voir la photo)


A partir de 2008, mais surtout en 2017 et 2018, nos militants ont effectué de nombreux voyages à Kouralé et N'Golobougou. Ces deux villages ont finalement décidé d’arrêter d'exciser leurs filles au milieu de l’année 2018. En raison de contraintes budgétaires, nous n’avons pu fêter que la décision de N'Golobougou, ce que nous avons fait le 22 septembre 2018, où beaucoup de villageois, et des dignitaires du gouvernement se sont rassemblés et ont exprimé leur détermination à sauver leurs filles. Il y avait de la musique, de la danse et un grand festin. Un représentant du chef âgé du village a lu la convention de N'Golobougou, qui prévoit une amende pour quiconque ferait couper une fille en dépit de la décision. Voici le reportage qui a été diffusé deux fois à la télévision malienn


Les personnes de Kouralé ont écrit leur Déclaration d'Abandon, qu'ils ont signée à un rassemblement du village le 3 mai 2019. 


En juin 2023, àprès plus d’un an d’animations organisées par Kaniba Baguiya, animatrice de Sini Sanuman, le village de Taliko 2 a célébré sa decision de ne plus exciser de filles.  Il a plu sérieusement ce jour,  donc la cérémonie a été raccourcie, mais les gens ont pu manger et entendre le message principal, y compris la Déclaration que les leaders du village avaient signée.  Cette Déclaration inclue une amende pour n’mporte quelle personne qui va contre le vouloir du village et excise une fille. Voir la photo à droite des chefs de femmes et de jeunes avec la Déclaration de Taliko 2.


Avec Kaniba Baguiya à la tête des efforts encore, après 2 ans d’animations, Koyambougou et Djédjéni ont tenu une cérémonie ensemble à Koyambougou pour marquer leur decision de ne plus exciser de filles le 24 septembre, 2023, Les 2 chefs de villages ont parlé aussi bien que les leaders des femmes et des jeunes. Trois anciennes exciseuses ont pris la parole pour dire qu’elles étaient contentes de ne plus faire du mal aux filles et un coeur de filles, qui avaient toutes échappé l’excision à cause des efforts de Kaniba, ont chanté “Il Faut La Laisser en Paix” (Deni To A Cogola) en Bambara.  La femme qui a initié les animations qui ont abouti à ces déclarations est Assa Sissoko; elle travaille à la mairie de Koyambougou.  Elle a contacte Kaniba pour lui dire que quelques gens dans ces villages voulaient exciser leurs filles.  Elle a parle aussi à la cérémonie pour remercier tous ceux qui ont décidé d'arreter l'excision dans ces 2 villages.  Voir à côté.


Il y a maintenant 17 villages qui ont officiellement renoncé à la pratique de l'excision grâce aux encouragements de Sini Sanuman et qui ont signé une Déclaration d'Abandon de l'Excision.


Les villages. ainsi que leurs cercle et date de Déclaration sont les suivants:

  • Moussala, Kalabancoro: le 12 mars 2005 
  • Tamala, Sanankoroba: le 7 mai, 2007
  • Konibabougou, Dogodouman: le 16 novembre, 2006
  • Missalabougou, Kalabancoro: le 23 juin, 2007
  • Soba, Dogodouman: le 17 janvier, 2009
  • N’Tabakoro, Sanankoroba: le 7 février, 2009
  • Colonda, Pièkabougou, et Arounabougo, Dogodouman: le 29 novembre, 2009
  • Marena et Madina, Sofeto Nord: le 3 juillet, 2013
  • N’Golobougou, Kalabancoro: le 22 septembre, 2018
  • Bendougouni, Kita: le 6 février, 2019
  • Kouralé, Kalabancoro: le 3 mai, 2019
  • Taliko 2, Bamako: le 25 juin, 2023
  • Koyambougou, Dogodouman et
  • Djédjéni, Dogodouman: le 24 septembre, 2023


Chaque village adopte sa propre Déclaration ou Convention, mais celles-ci ne sont pas très différentes entre elles. Voici la Declaration de Moussala, notre premier village à abandonner la pratique de l'excision.

Partout au Mali, il y a au moins 1 400 villages qui ont fait de même, selon une liste que garde le Programme National de Lutte contre l’Excision, le PNLE, et qu’ils ont commencée suivant notre suggestion.


Néguébougou, Wéllessebougou et N'Gassa ont décidé de ne pas exciser, mais aucun accord n’a été signé. Nous ne les comptons pas dans notre décompte de villages, mais nous sommes néanmoins fiers de leur décision.


Les filles de Missalabougou chantent leur joie à leur cérémonie d’abandon de l’excision
Cérémonie dans le village de Soba célébrant la décision d’arrêter d’exciser (Susan McLucas à droite)
Le groupe à la cérémonie à Bendougouni, le 6 février 2019.

Les chefs de femmes et de jeunes avec la Déclaration de Taliko 2

Assa Sissoko adresse la cérémonie à Koyambougou le 24 sept., 2023

Une légende supplémentaire: dans la mairie de Kalabancoro, plusieurs personnes consultent la liste des villages qui ont abandonné l'excision.

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Affiches/Panneaux

Au cours de 4 réunions, la population de Moussala, un village proche de Bamako en Kalabancoro, a décidé d’arrêter d’exciser et a adopté la Déclaration de Moussala.  Ils ont célébré leur décision le 12 Mars, 2005, avec des discours, des chansons, de la musique, de la danse et un grand festin.  En juin, un village voisin, Tamala, a organisé une cérémonie semblable retransmise à la télévision nationale.  En Novembre 2006, un troisième village, Konibabougou, a marqué sa décision collective avec une cérémonie publique.  Dans chaque cas, le chef du village a joué un rôle important.  Kariba Coulibaly, le chef de Konibabougou, a parlé avec d’autres chefs de villages voisins de l’idée d’élargir la zone sans excision.  Quelques uns d'entre eux ont eu l'aire intéressé.  Un quatrième village, Missalabougou, a pris la même décision et a célébré sa cérémonie en juin 2007.  Une partie intéressante de cette cérémonie était la participation des filles du village qui n’étaient pas excisées grâce à notre travail. (voir photo)

En mars 2007, Moussala a posé une plaque disant qu’ils n’excisent pas dans leur village, et ils ont fait une cérémonie de renouvellement de leur décision, qui a été retransmise à la télévision nationale, au journal quotidien.  Au cours de cette cérémonie, les filles ont aussi chanté leur chance d’avoir été épargnées de l’excision et les deux anciennes exciseuses du village ont reçu des Certificats d’Honneur de la part des agents du Programme National de Lutte contre l’Excision (PNLE).  Une de ces anciennes exciseuses est une chanteuse qui a animé la fête à Moussala, et qui aussi nous a rejoint à Tamala en juillet 2007, quand ce village a renouvelé sa décision collective avec une autre cérémonie pour poser une plaque destinée à ce que tout le monde la voie.

En 2008 et 2009, Sini Sanuman a travaillé dans 10 villages dont Soba, Colonda, Pièkabougou et Arounabougou étaient en Dogodouman, près de Konibabougou, le village de Kariba Coulibaly. Il nous a accompagné pour toutes les sorties dans ces villages, ce qui explique pour quoi les choses ont si bien marché.   En janvier 2009, Soba a célébré sa décision d’arrêter d’exciser.  Le chef de Soba a aussi pris l’initiative de contacter d’autres chefs afin de les maintenir au courant de ce qu’ils ont fait.  De l’autre côté de la ville, en Sanankoroba, N’Tabakoro a célébré sa décision d’arrêter l’excision en février 2009.   Colonda, Pièkabougou et Arounabougou ont eu une cérémonie collective en Colonda en novembre 2009.  Cette cérémonie a été retransmise à la télévision nationale.  Une innovation de ces villages était l’effort d’impliquer le maire de la commune rurale de Dogodouman.  C’était une bonne idée, mais cela nous a pris beaucoup de temps, dans la mesure où nous avons découvert en cours de route que le maire n’était pas avec nous dans cette lutte.  Donc il a fallu qu’on attende la prochaine élection et, heureusement, le nouveau maire était d’accord avec nous.

En 2012, le chef de Tamala, notre deuxième village à arrêter l’excision, a appelé notre bureau pour dire qu’il avait entendu que certains villages voisins étaient en train de planifier une grande cérémonie d’excision.  Il voulait que notre président, Siaka Traoré, le joigne pour essayer de les en dissuader.  Au cours d'une tournée de 3 jours, Siaka et le chef ont visité les villages de Wélessebougou, N’Gassa et Falou.  Ils ont convaincu les gens de Wélessebougou et N’Gassa de laisser tomber l’idée.  A Falou, au lieu d’exciser 27 filles, ils n'en ont que excisé 9.  En tout, nous avons ainsi sauvé 62 filles dans ces 3 villages.

En 2013, Sini Sanuman a travaillé dans les villages de Marena et Madina dans le cercle de Kati, Sofeto Nord, et en juillet 2013, ils ont chacun célébré leurs décisions d’arrêter l’excision.  Les deux chefs ont parlé et annoncé une innovation: quiconque ne suivrait pas la décision collective serait puni d'une amende.  A Marena, l'amende était de 50 000cfa, et à Madina, de 25 000cfa.  Ce sont les premiers villages, à notre connaissance, qui ont décidé d’avoir une amende. Deux semaines après ces décisions, un village près de Marena, Néguébougou, a annoncé sa décision d’arrêter d’exciser ses filles, lui aussi.

Un autre village où nous avons travaillé en 2013 est Bendougouni, dans la commune de Bendougouba, cercle de Kita.  A cause des contraintes financières, ils n’ont fêté leur décision qu’en 2019.  Ils ont choisi le 6 février, la Journée Internationale de Tolérance Zéro aux MGF pour leur cérémonie. (voir la photo)

A partir de 2008, mais surtout en 2017 et 2018, nos militants ont effectué de nombreux voyages à Kouralé et N'Golobougou. Ces deux villages ont finalement décidé d’arrêter d'exciser leurs filles au milieu de l’année 2018. En raison de contraintes budgétaires, nous n’avons pu fêter que la décision de N'Golobougou, ce que nous avons fait le 22 septembre 2018, où beaucoup de villageois, et des dignitaires du gouvernement se sont rassemblés et ont exprimé leur détermination à sauver leurs filles. Il y avait de la musique, de la danse et un grand festin. Un représentant du chef âgé du village a lu la convention de N'Golobougou, qui prévoit une amende pour quiconque ferait couper une fille en dépit de la décision. Voici le reportage qui a été diffusé deux fois à la télévision malienn

Les personnes de Kouralé ont écrit leur Déclaration d'Abandon, qu'ils ont signée à un rassemblement du village le 3 mai 2019. 

Le village de Taliko 2 a célébré sa decision de ne plus exciser des filles chez eux en Juin, 2023, après des mois de conversations.  Voir à côté les chefs de femmes et jeunes avec leur Déclaration d’Abandon. 

Les villages de Koyambougou et Djédjéni ont célébré leurs décisions le 24 Sempembre, 2023.  La femme qui a initié les animations qui ont abouti à ces déclarations est Assa Sissoko, qui travaille à la mairie de Koyambougou.  Elle a appele Kaniba Baguiya, animatrice de Sini Sanuman, qui a fait toutes les démarches pour arriver à ce résultat.  Assa Sissoko a parlé à la ceremonie pour remercier tous ceux qui ont decide d'arreter l'excision dans ces 2 villages.  Voir à côté.

Il y a maintenant 17 villages qui ont officiellement abandonné l'excision grâce aux encouragements de Sini Sanuman et qui ont signé une Déclaration d'Abandon de l'Excision.

Néguébougou, Wéllessebougou et N'Gassa ont décidé de ne pas exciser, mais aucun accord n’a été signé. Nous ne les comptons pas dans notre décompte de villages, mais nous sommes néanmoins fiers de ce qu’ils ont décidé.  

Ces villages et leurs dates de Déclaration sont:

Moussala, Kalabancoro, le 12 mars 2005 
Tamala, Sanankoroba, le 7 mai, 2007
Konibabougou, Dogodouman, le 16 novembre, 2006
Missalabougou, Kalabancoro, le 23 juin, 2007
Soba, Dogodouman, le 17 janvier, 2009
N’Tabakoro, Sanankoroba, le 7 février, 2009
Colonda, Dogobouman,
Pièkabougou, Dogodouman et 
Arounabougou, Dogodouman, le 29 novembre, 2009
Marena, Sofeto Nord et
Madina, Sofeto Nord, le 3 juillet, 2013
N’Golobougou, Kalabancoro, le 22 septembre, 2018
Bendougouni, Kita, le 6 février,, 2019
Kouralé, Kalabancoro, le 3 mai, 2019
Taliko 2, Bamako, le 25 juin, 2023
Koyambougou, Dogodouman et
Djédjéni, Dogodouman, le 24 septembre, 2023



Chaque village adopte sa propre Déclaration ou Convention, mais elles ne sont pas très différentes entre elles.  Voici la Declaration de Moussala, notre premier village à abandonner l'excision.

Partout au Mali il y a au moins 1 400 villages qui ont fait la même chose, selon une liste que le Programme National de Lutte contre l’Excision, le PNLE, garde, et qu’ils ont commencée suivant notre suggestion.
En 2020, nous avons produit une affiche demandant aux gens de ne pas exciser leurs filles, surtout pendant la pandémie. La voici. Nous en avons mis 1 000 exemplaires dans tout Bamako et nous avons obtenu une très bonne réaction du public. Nous avons suscité l'intérêt de personnes au Soudan et en Éthiopie qui souhaitent l'utiliser dans leur pays, ainsi que d’une organisation américaine qui souhaite l’utiliser avec des immigrants de pays pratiquant les MGF.

En 2015, nous avons fait des copies d'une affiche qu'on avait placardée en 2008, et qui est une version modifiée d’une ancienne affiche que Susan McLucas avait faite au Centre Djoliba en 1997.  Elle montre une fille terrorisée juste avant d’être excisée.  Nous en avons fait un panneau d’affichage qui est à Bamako dans des endroits très publics. (Voir la photo)  En 1997, beaucoup de gens avaient trouvé l’image trop choquante.  L’exciseuse était trop cruelle et la fille trop terrorisée.  Mais aujourd’hui la plupart des gens considèrent l’image utile et appropriée. Voir l’affiche ici.

En janvier 2011, Sini Sanuman a produit plus de 2000 affiches de portraits des personnalités célèbres de diverses catégories qui ont accepté de s’afficher à visage découvert pour sensibiliser les communautés maliennes en faveur de l’abandon de l’excision. Les affiches ont porté des slogans différents pouvant toucher toute la sensibilité communautaire pour l'abandon de l’excision. Les affiches ont été placardées sur des panneaux publicitaires fixes ou numériques dans des points stratégiques de Bamako, pour une période allant de 3 mois à plus. Elles ont rencontré un grand écho car les personnes affichées ont reçu des coups de fil et des courriers encourageants. Voir ci-dessous et à droite.

Les portraits ont été faits à Bamako et dans des environs au cours des deux premières semaines de janvier 2011. Les affiches et les panneaux d'affichage ont été conçus et réalisés peu de temps après. La distribution de 5 000 affiches a débuté en février 2011 et 4 grands panneaux d'affichage ont été installés dans des espaces publics clés à Bamako. La campagne a été lancée à l'occasion de la "journée internationale contre les mutilations génitales féminines", le 6 février 2011. Voir les 10 affiches ci-dessous:
Les gens regardant notre panneau d’affichage à Bamako en 2015.
Cliquez ici pour élargir l’affiche.
Le panneau d’affichage constitué des portraits de Maliens célèbres engagés contre l’excision.

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Notre campagne parmi les exciseuses

Nous allons voir les exciseuses pour discuter des méfaits de l'excision. Nous leurs montrons des photos ou des vidéos des complications des MGF. Parfois, visionner les photos ou les vidéos est suffisant pour qu'une exciseuse décide d'arrêter la pratique. Cela peut prendre plusieurs visites, mais dans l'ensemble, quand nous nous adressons à une exciseuse, elle finit par abandonner l'excision.

La plus récente ancienne exciseuse qui a abandonné la pratique avec nous est Mariam Ballo du village de Safo qui a arrêté en février 2022 avec l'encouragement de Fanta Keita.  L'avant dernière était Namissa Kanté du village de Diakoni qui a parlé avec Kaniba Baguiya et a arrêté en mai 2021.  Les voila avec leurs Certificats d'Honneur, à côté et en bas.

Pour celles qui arrêtent, nous donnons toujours un Certificat d'Honneur, qu'elles semblent vraiment apprécier, et souvent nous leur donnons une copie de la cassette "Stop Excision." Parfois, comme façon amicale de finaliser l'entente selon la culture malienne, nous dansons ensemble sure quelques chansons.

Notre liste de 151 exciseuses qui ont arrêté est très persuasive pour les autres exciseuses qui envisagent d'arrêter cette activité. Une exciseuse a dit qu'avec la liste des anciennes exciseuses, les citations des chefs religieux, les chansons des musiciens célèbres et la liste des gens connus qui ont signé le Pacte Contre l'Excision, il lui semblait que tout le monde était en train d'arrêter. Donc elle a arrêté aussi.

En Août 2008, nous avons enregistré et diffusé les messages des anciennes exciseuses disant pourquoi elles avaient arrêté et encourageant les autres à faire la même chose. L'une d'entre elles a dit que, quand elle a vu que l'excision était néfaste, elle a naturellement voulu arrêter, comme elle ne voulait pas gagner de l'argent au coûte de mal aux autres. 

Nous sommes honorés et gratifiés que les anciennes exciseuses qui ont arrêté avec notre encouragement nous aient rejoints dans notre mouvement. Elles parlent aux autres exciseuses et disent aux parents qui viennent vers elles pour le "service" d'excision pourquoi elles ont arrêté de le faire. L'une d'entre elles travaille avec le "Club des Femmes Entières" comme conseillère. Beaucoup nous disent que grâce à leur abandon, tout leur voisinage a suivi et abandonné la pratique.

Mariam Ballo avec Fanta Keita de Sini Sanuman, Février 2022

Mariam avec son nouveau métier, la poterie

Le Principe de la Cinquième Personne

Djarawélé Sinagnoko, notre première exciseuse à abandonner, a dit que notre président Siaka Traoré était la cinquième personne à parler avec elle, disant qu'il n'aimait pas son travail. Elle nous a dit qu'elle était très fâchée contre la première personne qui a critiqué sa "profession." Elle était toujours fâchée, mais moins, à la deuxième personne. Quand la cinquième personne est venue avec le même message, elle a décidé qu'elle ne voulait pas s'opposer à toute la communauté et elle a arrêté. Le simple fait de parler est souvent utile et Sini Sanuman encourage tout le monde à parler contre l'excision.   C'est ça que nous appelons le Principe de la Cinquième Personne.
Siaka Traoré, président de Sini Sanuman.

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La Musique

En l'an 2000, avec l'assistance du Centre d'Etude et de Coopération Internationale (Canadien) (CECI), Susan McLucas, militante de Sini Sanuman, a produit l'album “Stop Excision.” L'album contient 8 chansons contre l'excision en 5 langues locales. Les chansons ont été jouées largement aux réunions et à la radio. Le ministre des femmes en a distribué 5 000 exemplaires aux différentes composantes du mouvement.

Sini Sanuman a aussi produit 2 chansons:
  • “Ca Fait Mal” par Adama Yalomba et Hawa Diabate et
  • "J'Abandonne" (l'excision) par Ténin Bomboté.
Dans "Ca Fait Mal" le couple populaire chante qu'ils n'exciseront jamais leur fille, et dans "J'Abandonne" la chanteuse raconte qu'elle ne pouvait pas dormir la nuit, pensant aux cris des filles.

Nayini Koné

Videos et autres Médias

Non seulement les gens entendent nos chansons, mais ils les voient aussi à la télévision en clips. Le clip le plus récent, "J'Abandonne," fait en 2007, montre 17 anciennes exciseuses qui chantent en chœur et jettent leurs couteaux dans un trou. Puis, elles montrent leurs nouveaux métiers avec fierté. En 2005, Sini Sanuman a produit le clip "Ca Fait Mal" avec Adama Yalomba et sa femme Hawa Diabaté. Dans le clip, la chanteuse principale, Hawa Diabaté, rit et minimise ce qui serait une infraction normalement très grave (de ne pas être excisée) et dit qu'elle en est contente et son célèbre mari la soutient. Ce clip a été joué plus de 100 fois dans 10 pays en Afrique de l'ouest. En 2001, grâce au financement pour produire l'album "Stop Excision", plusieurs réalisateurs ont commencé à travailler sur des clips pour plusieurs chansons dans "Stop Excision." En 2004, Sini Sanuman a complété quelques-uns de ces clips et a arrangé leur diffusion. Ces clips sont: - "Anka Fo 'Ante!'" (Nous Pouvons Dire 'Non!') par Kandia Kouyaté -"Sariya" (La Loi) par les Zotto Boys, -"Takhoundi" (Excision) par Nayini Koné. Ces clips son régulièrement montrés à la télévision nationale et dans une chaîne cablée régionale, Africable.

Autres Médias:  

La plupart de notre travail médiatique a consisté en la production et la distribution de nos chansons et de clips contre l'excision, mais nous avons aussi été invités dans plusieurs émissions de radio, et nous avons produit et diffusé beaucoup de messages à la radio et à la télévision, dont l'émission célèbre "Ca Se Discute." Le journal télévisé a montré notre présentation de signatures à l'Assemblée Nationale dans un de leurs reportages. La plupart de nos cérémonies villageoises et réunions avec la Coordination des CDP (Comités de Développement Participatif de la Commune I de Bamako) ont été au journal télévisé.

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Mobilisation des artistes

Dans un pays où la plupart des gens ne lisent pas, les chansons par des artistes célèbres sont une bonne façon de répandre le message. L'album "Stop Excision" a été joué pendant des années sur des radios à travers tout le Mali, ce qui, nous supposons, a changé les opinions de beaucoup de gens. Quelques-uns des artistes jouent un rôle actif dans notre campagne. Adama Yalomba non seulement a produit la chanson et le clip "Ca Fait Mal", mais il nous a également rejoint aussi en personne aux cérémonies à Moussala et Tamala, où ils ont posé des plaques disant qu'ils ont arrêté d'exciser. Daye Koné, un griot, (raconteur traditionnel d'histoires) qui a chanté dans la chanson de sa femme Nayini Takhoundi (Excision) en Sarakolé sur l'album "Stop Excision", a personnellement convaincu plusieurs exciseuses d'arrêter d'exciser. Etant griot, il a accès aux personnes haut placées, comme les ministres.
Adama Yalomba chante à notre cérémonie d’abandon de l’excision à Tamala

Mobilisation d'autres personnes importantes

Nous sommes en contact avec des personnes importantes et nous les encourageons à utiliser leur influence pour notre cause. Le chef de Konibabougou, Kariba Coulibaly, a convaincu une exciseuse d'arrêter d'exciser sans trop de problème. En effet, il est difficile de dire "non" au chef. De même, Ousmane Chérif Haidara, un prêcheur musulman très connu, a souvent mentionné que l'excision ne fait pas partie de la religion musulmane. Nous connaissons un homme, qui était farouchement pour l'excision, qui a changé d'idée après avoir entendu Haidara.
Des autorités locales à la mairie de la Commune V de Bamako écoutent des arguments contre l’excision.

Campagne Commune par Commune

En Octobre 2011, nous avons commencé un projet dans la Commune I de Bamako.  La cérémonie d’ouverture est sortie au journal télévisé.  Notre équipe de 8 personnes a animé beaucoup de réunions publiques et a formé les dirigeants communautaires.  Des élus et autres autorités ont participé à des réunions éducatives.  Nous avons egalement formé des gens des médias, qui ont créé des messages sur l’excision qui sont sortis dans 10 stations de radio.  Des médecins et des infirmières ont été éduqués sur l’excision et ils conseillent à leurs patients de ne pas le faire.  Nous avons fait un grand travail dans des écoles qui a fini avec une compétition de 3 000 élèves qui ont joué au football et présenté leurs affiches, sketches et poèmes contre les MGF dans un stade.  Des victimes de l’excision ont été soignées et un système de référence pour les victimes a été établi dans un série de réunions.  Plusieurs panneaux d’affichage ont été plantés avec des messages contre la pratique.

Grâce à notre projet là-bas, la cérémonie du 6 février, la Journée Internationale de Tolérance Zéro aux MFG, pour toute la ville de Bamako, a été célébrée en Commune I.  C’est sorti au journal télévisé le 7 février 2012.

A la fin 2007, nous avons travaillé sur un projet dans notre partie de Bamako, la Commune V. Nous avons tenu des formations (ateliers) avec les autorités de la commune, qui sont maintenant mobilisées dans la campagne contre les MGF. Après un atelier, au debut de 2008, nous avons organisé une marche vers la mairie, en collaboration avec les autorités locales qui espèrent voter contre l'excision à leur prochaine session. Nous avons formé des agents de santé et des exciseuses de la Commune V. Toutes les exciseuses qui ont suivi la formation ont décidé d'arrêter leur pratique, et nous avons consenti de petits prêts à quelques-unes. Quelques-uns des agents de santé ont promis d'arrêter l'excision qui était encore pratiquée dans leurs cliniques.

En 2009, nous avons formé des élus et d'autres dirigeants dans la Commune IV.
La banderole à la mairie de la Commune I qui proclame le but des autorités élues d’abolir l’excision d’ici 2025.
Fousseni Sy explique les problèmes avec l’excision aux autorités locales dans la Commune V de Bamako.

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Mobilisation des Chefs Religieux

Un groupe d'imams de la Commune IV, que nous avons eu du mal à persuader d'assister à une rencontre que nous avons organisée dans leur mairie, nous a demandé de les former encore plus pour les aider à mettre ensemble un message commun qu'ils se sont engagés à prêcher dans toutes les mosquées dans leur commune (plus de 100 mosquées.) Le premier sermon a eu lieu le 25 mai 2009. Les jeunes imams ont répandu le message qu'il y aurait un grand discours sur l'excision et 1 000 personnes sont venues, (à peu près le double des gens qui viennent habituellement). Le chef des imams de la Commune IV, Massoum Traoré, a prêché contre l'excision et il semble qu'il était très éloquent et beaucoup de gens étaient d'accord avec notre cause ce jour-là. Ils continuent à porter le message aux mosquées à travers la commune. Nous cultivons des relations avec plusieurs leaders religieux et nous utilisons leurs citations pour convaincre ceux qui croient toujours que l'islam et l'excision vont ensemble.

Des leaders religieux discutent de  l’excision à une réunion organisée par Sini Sanuman en 2013.

Clubs

Quelques-uns de nos militants ont créé des clubs pour participer à notre campagne. Certains clubs de Koulikoro, une ville près de Bamako, sont très actifs. Ils ont obtenu de nombreuses signatures, y compris celles du maire et de beaucoup d’autres personnalités de Koulikoro. Un club de l’université a organisé une grande réunion et reçu beaucoup de signatures. Un autre, à N’Tomokorobougou, travaille depuis des années et a organisé une conférence. Le Club des Femmes Entières, (Muso Dafalen Ton) est un groupe de filles qui ne sont pas excisées et qui sont fières d’en parler. Elles sont passées à la radio en avril 2007, disant qu’elles sont rarement insultées et que, quand cela arrive, de temps en temps, elles s’en moquent et disent qu’elles en sont fières, ce qui fait que la personne qui les insulte a honte elle-même. Ce club a créé une pièce de théâtre pour la radio que nous avons utilisée et nous avons travaillé pour en avoir une version pour la télévision, qui n’est pas finie.
Des élèves tiennent leur affiche dans la compétition dans le stade en 2015.

Histoires de notre campagne


Vous trouverez ci-dessous quelques-unes des nombreuses histoires maliennes issues des efforts déployés par Sini Sanuman pour éradiquer les mutilations génitales féminines au Mali par le biais du Pacte Contre l’Excision.

Cliquez sur une image pour en voir une version plus grande, ainsi que le texte qui l'accompagne.

 Nos matériaux


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